Engagée dans le verdissement de son réseau, Enertherm s’est fixée pour objectif de fournir à ses clients une énergie à plus de 50% d’ENR&R. Pour cela, elle développe un projet de centrale biomasse Agropellets, Dans ce cadre et pour répondre aux exigences règlementaires, Enertherm a réalisé des essais de combustion en Finlande.
L’objectif : tester en conditions réelles le process de production de chaleur afin de valider les choix techniques de combustion et caractériser les fumées pour confirmer le dimensionnement de leur traitement.
350 tonnes d’AP, identiques à ceux qui seront utilisés pour chauffer le quartier d’affaires de La Défense, ont été acheminés jusqu’à la chaufferie Step située à Harjavalta. Si Enertherm est allée jusqu’en Finlande pour réaliser ses essais, c’est parce que la solution retenue est novatrice et n’existe pas encore à cette échelle en France. Quant au choix de l’installation, il s’explique par ses caractéristiques techniques très proches de celles de la future centrale Enertherm. Pour que les mesures soient au plus proches de la réalité, les conditions de combustions devaient être similaires. La puissance des chaudières a donc été ajustée à 25 MW et les paramétrages réglés en fonction de la composition des Agropellets.
Du convoyage à la combustion en passant par le dépotage et le broyage des AP, l’intégralité de la chaîne de production a fait l’objet de tests via différents capteurs installés sur plusieurs points de contrôles. Le laboratoire MetLab, en charge des analyses, a testé tous les polluants selon les critères dictés par la réglementation en vigueur.
Les AP, granules issues de résidus agricoles, présentent l’avantage d’être une ressource locale abondante : en île de France, la culture des champs est importante, générant de nombreux résidus agricoles valorisables : déchets verts, paille de colza et de maïs, miscanthus, coques de noix, noyaux d’olives et sarments de vigne... Ces résidus, récupérés et traités, forment les granules qu’Enertherm va broyer et brûler pour produire de la chaleur.
Par ailleurs, les cendres issues de la combustion seront valorisées aux moyens de plans d’épandage pour fertiliser les sols. Ce procédé s’inscrit ainsi dans une dynamique vertueuse de réutilisation des ressources et de développement du territoire.
En plus de contribuer à l’économie locale, cette solution répond à notre problématique d’espace : située dans une zone urbaine dense, la centrale Enertherm dispose d’une place limitée pour le stockage de ses granules. Les Agropellets, de par leur masse volumique élevée, nécessitent des zones de stockage restreintes.
Actuellement en cours d’analyse, les données prélevées ne sont pas encore connues mais les essais sont concluants et laissent présager des retours positifs.
Visionnez les différentes étapes des essais ici